Dino Egger, ce grand homme, n'a pourtant jamais existé. Pourquoi ? Comment ? Quelle aurait pu être sa vie ? C'est le sujet de ce livre, portrait en creux d'un illustre personnage tout en potentialités avortées. On enquête sur son entourage, sur les raisons de sa non existence (un avortement ? un faiblesse génétique d'un des géniteurs ?), sur ses potentiels parents, sur ses inventions, conquêtes, oeuvres géniales ou découvertes scientifiques qui n'ont jamais vue le jour et dont nous devons malheureusement nous passer, comme : "100. Le soulier en cirage, toujours impeccable" ou "122. La poursuite des travaux de Darwin avec moins de complaisance et plus de pénétration, aboutissant à la conclusion que la tarentule descend de l'homme, qu'elle est sa main devenue si habile tueuse qu'elle n'a plus besoin du bras."returnreturnLa nature absente de Dino Egger rend la tache bien compliquée à son biographe, Albert Moindre, qui dans …
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henri rated Les incidents de nuit 1: 4 stars
henri reviewed Dino Egger by Éric Chevillard
Review of 'Dino Egger' on 'LibraryThing'
4 stars
Dino Egger, ce grand homme, n'a pourtant jamais existé. Pourquoi ? Comment ? Quelle aurait pu être sa vie ? C'est le sujet de ce livre, portrait en creux d'un illustre personnage tout en potentialités avortées. On enquête sur son entourage, sur les raisons de sa non existence (un avortement ? un faiblesse génétique d'un des géniteurs ?), sur ses potentiels parents, sur ses inventions, conquêtes, oeuvres géniales ou découvertes scientifiques qui n'ont jamais vue le jour et dont nous devons malheureusement nous passer, comme : "100. Le soulier en cirage, toujours impeccable" ou "122. La poursuite des travaux de Darwin avec moins de complaisance et plus de pénétration, aboutissant à la conclusion que la tarentule descend de l'homme, qu'elle est sa main devenue si habile tueuse qu'elle n'a plus besoin du bras."returnreturnLa nature absente de Dino Egger rend la tache bien compliquée à son biographe, Albert Moindre, qui dans ses périodes de découragement nous parle de sa propre vie. Rejeton d'une dynastie d'éclusiers, il veut s'échapper de l'avenir monotone qui lui est promis. Mais ses capacités d'intégration sociale sont plus que limitées et il a bien du mal à trouver sa voie.returnreturnUn exercice de style comme Eric Chevillard en a l'habitude, avec un humour proche de l'absurde. Certains se lasseront de ne pouvoir s'accrocher à une réelle intrigue : il ne semble pas y avoir de progression dans les livres de Chevillard, les pages peuvent presque être lues dans un ordre aléatoire. Le thème est décliné avec intelligence et superbement écrit, mais n'y a pas d'histoire profonde, de rebondissement ou de théorie extraordinaire.
henri reviewed Spinoza encule Hegel by Jean-Bernard Pouy
Review of 'Spinoza encule Hegel' on 'LibraryThing'
3 stars
Après le "grand bordel" (mai 68), de jeunes gens libérés de tous les carcans de la société cherchent la liberté, cherchent l'éthique, et l'appliquent de manière absolue, jusqu'au bout de la violence. La bande à Julius, un groupe de motards dignes de Mad Max, s'amuse à voler un canadair et des centaines de litres de peinture pour repeindre le sacré-coeur en vert. Elle combat les fachos en surenchérissant sur leur violence. Puis quand ceux-ci ont été exterminés, elle s'en prend aux autres groupes d¿extrême gauche. Massacres entre hommes (les femmes sont ailleurs, organisées en groupes féministe tout aussi violents). La vie est considérée comme une expérience artistique de l¿extrême. returnreturnUn texte missile, qui renvoie à nos propres fantasmes. Nos aspirations intimes, reptiliennes, peuvent-elles une fois libérées se révéler si délétères ? (Je termine ce livre le jour du premier anniversaire du massacre d'Andres Brevik, alors qu'un étudiant en a perpétré …
Après le "grand bordel" (mai 68), de jeunes gens libérés de tous les carcans de la société cherchent la liberté, cherchent l'éthique, et l'appliquent de manière absolue, jusqu'au bout de la violence. La bande à Julius, un groupe de motards dignes de Mad Max, s'amuse à voler un canadair et des centaines de litres de peinture pour repeindre le sacré-coeur en vert. Elle combat les fachos en surenchérissant sur leur violence. Puis quand ceux-ci ont été exterminés, elle s'en prend aux autres groupes d¿extrême gauche. Massacres entre hommes (les femmes sont ailleurs, organisées en groupes féministe tout aussi violents). La vie est considérée comme une expérience artistique de l¿extrême. returnreturnUn texte missile, qui renvoie à nos propres fantasmes. Nos aspirations intimes, reptiliennes, peuvent-elles une fois libérées se révéler si délétères ? (Je termine ce livre le jour du premier anniversaire du massacre d'Andres Brevik, alors qu'un étudiant en a perpétré un autre lors d'une première du nouveau Batman). Un polar uchronique épique et sans concession.
henri reviewed La Conscience de Zeno by Italo Svevo
Review of 'La Conscience de Zeno' on 'LibraryThing'
4 stars
Sous les conseils de son psychanalyste, un homme procède à une introspection impitoyable dans une sorte d'autobiographie thématique.returnreturnPour chaque trait de personnalité abordé, Zeno revisite les âges de sa vie et nous promène dans un mélange subtil de comique et de tragique sur des époques qui viennent et reviennent.returnreturnPour commencer, il nous avoue sa faiblesse de caractère en donnant l'exemple de ses multiples tentatives pour arrêter de fumer qui confinent au burlesque. Il nous émeut avec la mort de son père et le traumatisme de ses derniers moments. Il nous parle ensuite de ses rapports avec les femmes. Il demandera trois s¿urs en mariage le même jour. Repoussé par les deux premières (dont son amour originel Ada), il épousera finalement la troisième, la plus laide, et s¿empressera de prendre une maîtresse, Clara.returnreturnC'est à l'arrivée de Clara que j'ai commencé à saisir l'originalité du roman. Zeno justifie clairement le déroulement erratique …
Sous les conseils de son psychanalyste, un homme procède à une introspection impitoyable dans une sorte d'autobiographie thématique.returnreturnPour chaque trait de personnalité abordé, Zeno revisite les âges de sa vie et nous promène dans un mélange subtil de comique et de tragique sur des époques qui viennent et reviennent.returnreturnPour commencer, il nous avoue sa faiblesse de caractère en donnant l'exemple de ses multiples tentatives pour arrêter de fumer qui confinent au burlesque. Il nous émeut avec la mort de son père et le traumatisme de ses derniers moments. Il nous parle ensuite de ses rapports avec les femmes. Il demandera trois s¿urs en mariage le même jour. Repoussé par les deux premières (dont son amour originel Ada), il épousera finalement la troisième, la plus laide, et s¿empressera de prendre une maîtresse, Clara.returnreturnC'est à l'arrivée de Clara que j'ai commencé à saisir l'originalité du roman. Zeno justifie clairement le déroulement erratique de ses pensées et explique honnêtement le comportement qui en découle, son caractère peu glorieux souvent ridicule, égoïste, faible ; et la vie qui se tisse. Il peint son existence avec les fondements de la psychologie individuelle, avec ses raisonnements et ses émotions, qui voguent allègrement d'heure en heure, au gré de son environnement, ou même de leur enchaînement propre : l'amour de Clara lui fait déclamer des paroles qui lui mettent en mémoire sa femme et ravive ainsi sa passion pour elle, ce qui mécaniquement affaiblit son amour pour Clara.returnreturnCelle-ci le quittera d'ailleurs, après avoir croisé la triste Ada, qu'elle prend pour la femme de Zeno. Lui ne veut croire à la réalité de la décision, malgré une soirée de séparation émouvante, pendant laquelle les deux amants ont clairement prononcé des paroles définitives. returnreturnAda sombre dans la maladie de Basodow, mal dont les caractéristiques inspirent à Zeno une répartition des caractères s'échelonnant de la paresse à la dépense excessive d'énergie vitale. On imagine à quel degré de l'échelle il se situe personnellement.returnreturnZeno n'est pas plus glorieux en affaires. Son héritage est géré par un assistant de son défunt père. Lui-même décide de travailler comme comptable dans l'entreprise de Guido, le mari d'Ada. Zeno est fasciné par l'assurance de son beau-frère, qu'il juge finalement encore plus bizarre que lui-même, tout comme il considère la vie ni bonne, ni mauvaise, mais originale.returnLe destin tragi-comique de Guido et de son entreprise et la manière dont Zeno y participera, avec son amour persistant pour Ada, avec ses hésitations sans fin, est emblématique du roman d'Italo Svevo.returnreturnZeno vieillit et abandonne la psychanalyse, mais pas son amour des femmes qu'il met à l'épreuve auprès de la fille d'un paysan voisin de son lieu de vacances. La guerre éclate. Zéno continue à ressentir les choses légèrement, à être ému par la nature tout en décrivant l'horreur que lui fait la guerre et l'idiotie des hommes. Mais c'est écrit de telle manière qu'on ressent ça comme un épiphénomène, à côté de ce qu'est réellement la vie : la nature et l'amour. C'est du Walser.
henri rated Specification by Example: 4 stars
henri rated Space ducks: 3 stars
Space ducks by Daniel Johnston
This book is a visceral, engaging work of art by celebrated singer/songwriter Daniel Johnston. The book combines the unique and …
Review of 'The Hare With Amber Eyes : A Hidden Inheritance' on 'LibraryThing'
4 stars
Un netsuke est un petit sujet japonais en bois ou en ivoire servant à fermer les kimonos. Héritier d'une des collections les plus importantes de netsukes, Edmund de Waal est parti sur les traces de ses ancêtres pour reconstituer l'histoire de cette collection.returnreturnElle est construite à la fin du XIXe, à l'apogée du japonisme en france, par Charles Ephrussi, riche critique d'art juif fréquentant Proust, les Goncourt et les peintres impressionnistes. La collection est offerte en cadeau de mariage à un cousin, Viktor Ephrussi, grand banquier de Vienne. Après la première guerre, les nationalismes éclatent la famille Ephrussi et détruisent leurs richesses. Puis les nazis annexent l'Autriche, Vienne et le palais Ephrussi ; mais les netsukes leur échappent cachés dans un matelas par Anna la femme de chambre dévouée. Iggy, fils de Viktor décide de les ramener dans leur pays d'origine et part s'installer au Japon où il finira sa …
Un netsuke est un petit sujet japonais en bois ou en ivoire servant à fermer les kimonos. Héritier d'une des collections les plus importantes de netsukes, Edmund de Waal est parti sur les traces de ses ancêtres pour reconstituer l'histoire de cette collection.returnreturnElle est construite à la fin du XIXe, à l'apogée du japonisme en france, par Charles Ephrussi, riche critique d'art juif fréquentant Proust, les Goncourt et les peintres impressionnistes. La collection est offerte en cadeau de mariage à un cousin, Viktor Ephrussi, grand banquier de Vienne. Après la première guerre, les nationalismes éclatent la famille Ephrussi et détruisent leurs richesses. Puis les nazis annexent l'Autriche, Vienne et le palais Ephrussi ; mais les netsukes leur échappent cachés dans un matelas par Anna la femme de chambre dévouée. Iggy, fils de Viktor décide de les ramener dans leur pays d'origine et part s'installer au Japon où il finira sa vie.returnreturnDes plus hautes sphères artistiques et financières au drame de la Shoah, le voyage en compagnie des Ephrussis est immense et émouvant. Et nous revenons sans cesse aux objets : la sensation, le toucher, le petit monde partagé par leurs possesseurs, les états psychologiques qui se transmettent de génération en génération, tels les pénates, ces dieux romains propres à chaque foyer que les familles transportaient dans leurs migrations.
henri rated Promenades dans Rome: 3 stars
henri reviewed Un rude hiver by Raymond Queneau
Review of 'Un rude hiver' on 'LibraryThing'
4 stars
Queneau publie en 1939 l'histoire d'un blessé de guerre désabusé.returnLa première guerre mondiale a été déclarée il y a quelques mois mais les gens sont optimistes : la capitulation de l'Allemagne est une question de semaines. Lehameau, lui, sait que la guerre va durer. Seul depuis la mort de sa femme 13 ans plus tôt, il occupe ses jours comme il peut en attendant la guérison de sa jambe et le retour au front.returnIl flirte avec une anglaise, se prend d'amitié pour deux enfants rencontrés dans la rue, fait la connaissance d'un suisse comme lui germanophile, fréquente une librairie vide. Il est régulièrement invité à la table de son frère ainé et de sa femme qu'il séduit sans en avoir l'air.returnAu fil des pages, on finit par deviner chez cet anti-héro au comportement souvent imprévisible (voir l'acmé en fin de roman), une souffrance jamais montrée mais d'autant plus touchante qu'elle …
Queneau publie en 1939 l'histoire d'un blessé de guerre désabusé.returnLa première guerre mondiale a été déclarée il y a quelques mois mais les gens sont optimistes : la capitulation de l'Allemagne est une question de semaines. Lehameau, lui, sait que la guerre va durer. Seul depuis la mort de sa femme 13 ans plus tôt, il occupe ses jours comme il peut en attendant la guérison de sa jambe et le retour au front.returnIl flirte avec une anglaise, se prend d'amitié pour deux enfants rencontrés dans la rue, fait la connaissance d'un suisse comme lui germanophile, fréquente une librairie vide. Il est régulièrement invité à la table de son frère ainé et de sa femme qu'il séduit sans en avoir l'air.returnAu fil des pages, on finit par deviner chez cet anti-héro au comportement souvent imprévisible (voir l'acmé en fin de roman), une souffrance jamais montrée mais d'autant plus touchante qu'elle est devinée par le lecteur, et donc comprise, à travers les paroles et gestes anodins du jeune homme.returnreturnLe rythme de la phrase nous fait déambuler comme Lehameau, prenant les événements les uns à la suite des autres, sans plan défini, mais avec le désir de les vivre vraiment et même d'alimenter les sentiments nés de rencontres fortuites. L'émotion et la subversion affleurent derrière l'apparente banalité des choses, comme l'écriture de Raymond Queneau qui, sous la forme de la simplicité, joue avec les mots avec une distance amusée dans ses inventions lexicales ou ses ajustements d'orthographe. returnreturnJacques Roubaud mentionne ce roman dans sa sélection d¿¿uvres influentes en préambule du grand incendie de Londres ; et, au-delà du fait que Raymond Queneau ait introduit à Jaques Roubaud à l'Oulipo, Un Rude Hiver partage effectivement des thèmes centraux avec le grand incendie de Londres : L'incendie fondateur, la mort de la jeune épouse, le désir d'Angleterre, et la défiance face à la situation de soldat.
henri reviewed L'autofictif prend un coach by Éric Chevillard
Review of "L'autofictif prend un coach" on 'LibraryThing'
5 stars
Tous les ans, pendant quelques soirs, je me rafraîchit le cerveau avec la nouvelle livraison du journal d'Eric Chevillard, qui nous distille son humour et sa poésie dans de petits textes ciselés dans un style rare. L'auteur les publie quotidiennement sur son blog, mais je visite rarement celui-ci ; j'ai vraiment besoin de l'objet livre pour déguster tranquillement ces bijoux, peut-être parce que ça me permet des séances de lecture plus longues : je n'ai pas à attendre le lendemain pour continuer à écouter la mélodie Chevillard.
henri reviewed Op Oloop by Juan Filloy
Review of 'Op Oloop' on 'LibraryThing'
4 stars
L'histoire se passe à Buenos Aires dans les années 1930. Nous suivons une journée particulière de la vie d'Op Oloop, un statisticien de 39 ans d'origine Finlandaise, durant laquelle sa pensée habituellement méthodique va connaitre de curieux épisodes de délire, suite, semble-t-il, à un accident de la circulation qui le surprend alors qu'il se rend chez le consul de Finlande, oncle de sa jeune fiancée Franziska.returnreturnMais le vrai déclencheur des divagations du statisticien est l'Amour qui explose comme une singularité mathématique dans son esprit rigoureux. Une crise provoque une grave altercation entre les fiancés et le père de Franziska. Op Oloop s'enfuit, toujours délirant - semblant même communiquer de manière télépathique avec Franziska restée alitée chez le consul.returnreturnOp Oloop se rend à un banquet qu'il a organisé et qui va constituer l'épisode central du roman. Une poignée d'amis l'attendent ; parmi ceux-ci, un souteneur, un étudiant, et un compatriote aviateur …
L'histoire se passe à Buenos Aires dans les années 1930. Nous suivons une journée particulière de la vie d'Op Oloop, un statisticien de 39 ans d'origine Finlandaise, durant laquelle sa pensée habituellement méthodique va connaitre de curieux épisodes de délire, suite, semble-t-il, à un accident de la circulation qui le surprend alors qu'il se rend chez le consul de Finlande, oncle de sa jeune fiancée Franziska.returnreturnMais le vrai déclencheur des divagations du statisticien est l'Amour qui explose comme une singularité mathématique dans son esprit rigoureux. Une crise provoque une grave altercation entre les fiancés et le père de Franziska. Op Oloop s'enfuit, toujours délirant - semblant même communiquer de manière télépathique avec Franziska restée alitée chez le consul.returnreturnOp Oloop se rend à un banquet qu'il a organisé et qui va constituer l'épisode central du roman. Une poignée d'amis l'attendent ; parmi ceux-ci, un souteneur, un étudiant, et un compatriote aviateur vont animer la soirée. Divers thèmes touchant à l'identité des convives et à celle l'homme en général seront débatus avec énergie : la guerre, la prostitution, la Finlande... À chaque intervention Op Oloop dégage une impression de sagesse. Tout le monde est attentif. Et tout le monde est inquiet de ses absences.returnreturnPendant ce temps Piet Van Saal, à qui Op Oloop n'a pu envoyer de carton d'invitation, part à la recherche de son ami. Sa quête matérialise le sujet du roman : une recherche de ce que vit Op Oloop, de ce que ressent cet individu fascinant. Piet Van Saal ne le retrouvera qu'à la toute fin du roman, lorsque la vie d'Op Oloop aura été jouée par les évènements de la journée.returnreturnExcellent roman Argentin, inattendu, intriguant, mêlant la dérision à l'absolu, mariant l'esprit et la chair, la raison et la poésie.
henri rated Psychiatric Tales: 3 stars
Psychiatric Tales by Darryl Cunningham
A non-fiction graphic novel presenting primarily factual "stories" about mental conditions such as depression, self-harming behavior, and bi-polar disorder.
henri rated Lorsque j'étais une oeuvre d'art: 2 stars
Lorsque j'étais une oeuvre d'art by Éric-Emmanuel Schmitt
When I Was a Work of Art (Lorsque j'étais une oeuvre d'art) is a novel by Éric-Emmanuel Schmitt, a Belgian …