Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale by Simone Weil
Qu'est-ce qu'une société qui ne fait pas de place aux jeunes ? Qu'est-ce qu'un travail qui ne participe pas à …
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Qu'est-ce qu'une société qui ne fait pas de place aux jeunes ? Qu'est-ce qu'un travail qui ne participe pas à …
Death and the Penguin is a novel by Ukrainian author Andrey Kurkov. Originally published in 1996 in Russian (as Смерть …
À la lecture de la quatrième de couverture, je m'attendais à de l'humour absurde, mais l'ambiance fut beaucoup plus terne, comme des journées d'hiver dans un immeuble de la capitale Ukrainienne. Un roman déprimant sur la vie déprimante d'un écrivain raté et de son pingouin déprimé embarqués dans des histoires de mafia russe.
J'ai retenu La station de Franck Dorso, SF/Thriller écolo amusant sous forme d'échanges épistolaires entre millionnaires en vacances. Exil d'Amilcar Bettega à la mélancolie persistante. Et les deux dernières nouvelles barrées : Pour vous consoler de Nina Yargekov et L'inspection de Luc Dagognet .
"Dilbert creator Scott Adams offers his most personal book ever -- a funny memoir of his many failures and what …
La cour des miracles, une nouvelle du même auteur parue dans la revue L'autoroute de sable m'avait donné envie de lire ce petit roman.
La forme du livre m'a d'abord paru prétentieuse, presque ridicule : titre noir sur couverture noire, pages non numérotées, un seul et unique paragraphe sans pause, mais au final j'ai passé d'agréables moments dans le "palais mental" du drôle de personnage créé par Guillaume Contré.
C'est le "flux de conscience" d'un inspecteur sur une scène de crime : une pièce avec une fenêtre à la vitre brisée laissant entrer le froid, la nuit, un cadavre allongé au milieu. L'attention de l'inspecteur se porte sur une brique, sur la fenêtre, sur son jeune collègue, déclenchant des méditations volatiles oscillant entre considérations existentielles ou interrogations prosaïques avec des décalages des glissements non dénués d'humour.
Les mêmes thèmes reviennent, avec de menues variations, s'entrechoquent, comme dans une pièce …
La cour des miracles, une nouvelle du même auteur parue dans la revue L'autoroute de sable m'avait donné envie de lire ce petit roman.
La forme du livre m'a d'abord paru prétentieuse, presque ridicule : titre noir sur couverture noire, pages non numérotées, un seul et unique paragraphe sans pause, mais au final j'ai passé d'agréables moments dans le "palais mental" du drôle de personnage créé par Guillaume Contré.
C'est le "flux de conscience" d'un inspecteur sur une scène de crime : une pièce avec une fenêtre à la vitre brisée laissant entrer le froid, la nuit, un cadavre allongé au milieu. L'attention de l'inspecteur se porte sur une brique, sur la fenêtre, sur son jeune collègue, déclenchant des méditations volatiles oscillant entre considérations existentielles ou interrogations prosaïques avec des décalages des glissements non dénués d'humour.
Les mêmes thèmes reviennent, avec de menues variations, s'entrechoquent, comme dans une pièce musicale (l'auteur est aussi compositeur de musique concrète). Un marteau ensanglanté, une loupe oubliée, les exclamations de l'assistant face au mur. La recherche de la pipe, du tabac, du feu, objets qui naviguent entre les mains et les poches. L'équilibre instable de l'inspecteur, trébuchant ou victime d'étourdissements. L'assistant qui semble parler Hongrois, qui n'arrive pas à se faire comprendre par l'inspecteur, le brigadier en communication avec sa femme au téléphone, le mort. L'inspecteur médite sur la mort, sur le vent froid que la fenêtre laisse passer. Il confond les bruits de son estomac avec celui du mort ou avec les paroles incompréhensibles de l'assistant.
Le vent se transforme en tourbillon, mélangeant objets et pensées, pièces d'un puzzle jamais résolu.
Tout part d'un vieux souvenir de Grégoire Bouillier qui refait surface, un fait divers des années 80. Le cadavre d'une femme seule de 64 ans est retrouvé dans son appartement. À ses côté, en guise de lettre de suicide, un cahier nous apprend qu'elle a décidé de mettre fin à ses jours en cessant de s'alimenter, elle y consigne cliniquement, pendant 45 jours, l'évolution de son agonie.
Le mystère derrière la décision de Marcelle Pichon, devient une obsession pour l'auteur, qui se lance dans une enquête pour reconstituer la vie de cet ex mannequin à partir d'indices quasi inexistants. Son livre en constitue une sorte de journal, très épais (1276 pages au format poche) mais très agréable à lire, la gravité des sujets abordés est contrebalancée par un style léger, rythmé et plein d'humour, proche de la conversation.
Il y a beaucoup de digressions donc, de considérations sur les époques …
Tout part d'un vieux souvenir de Grégoire Bouillier qui refait surface, un fait divers des années 80. Le cadavre d'une femme seule de 64 ans est retrouvé dans son appartement. À ses côté, en guise de lettre de suicide, un cahier nous apprend qu'elle a décidé de mettre fin à ses jours en cessant de s'alimenter, elle y consigne cliniquement, pendant 45 jours, l'évolution de son agonie.
Le mystère derrière la décision de Marcelle Pichon, devient une obsession pour l'auteur, qui se lance dans une enquête pour reconstituer la vie de cet ex mannequin à partir d'indices quasi inexistants. Son livre en constitue une sorte de journal, très épais (1276 pages au format poche) mais très agréable à lire, la gravité des sujets abordés est contrebalancée par un style léger, rythmé et plein d'humour, proche de la conversation.
Il y a beaucoup de digressions donc, de considérations sur les époques qu'a traversées Marcelle Pichon (l'occupation) et ses ancêtres (famines à répétition), sur ce qu'est une existence, comment les vies s'entremêlent et s'influencent. Peu d'indices, donc beaucoup de suppositions : l'auteur part à la recherche d'exemples dans la littérature romanesque, et va même, en désespoir de cause, jusqu'à faire appel à des méthodes pseudo-scientifiques : on a ainsi droit à des compte-rendus de radiesthésistes, astrologues (Elisabeth Teissier!), graphologues, etc.. Grégoire Bouillier s'intéresse aux personnes ayant croisé la vie de cette femme, étudie les contextes, recherche des explications, des circonstances atténuantes à des comportements parfois terribles. Peu à peu se construit une histoire possible de la vie Marcelle Pichon, et des raisons de sa sinistre conclusion.
C'est aussi (surtout ?), en écho, une introspection de l'auteur sur les réelles motivations qui l'ont poussé à s'investir dans cette enquête obsessionnelle. En cela, il continue son œuvre d'auto-fiction débutée dans son premier livre "Rapport sur moi", beaucoup plus court, et qui m'avait déjà marqué : on y retrouvait le même style et la même exploration des profondeurs de la vie.
Même si on a droit à des révélations et à des surprises, le véritable intérêt du livre, son projet, est peut-être l'acte de recherche en tant que tel, cette nécessité d'épuisement du sujet initial, qui sert de fil conducteur à une méditation de l'auteur sur ce que peut être l'existence, les motivations qui nous font désirer exister, et comment chacun s'accommode des petits ou gros traumatismes qui le construisent.