Permanences et changements
4 stars
En une poignée de petits chapitres illustrés de peintures de John Constable, Jacques Roubaud raconte cinq épisodes de la vie d'un personnage récurrent dans son œuvre, Mr. Goodman, avec qui il partage bien des traits biographiques. À chaque étape, de son enfance à l'approche de la vieillesse, ce sont des méditations autour des paysages de nuages, que Constable a peint de manière obsessionnelle, et qui se mêlent à d'autres thèmes chers à Roubaud : la période de l'occupation, l'Angleterre, et les dispositifs de la mémoire. Mr. Goodman sera finalement le sujet d'une réminiscence décisive, lui permettant de retrouver grâce à John Constable une enfance oubliée.
J'ai aimé lire ces phrases aussi ductiles que les nuages qu'elles décrivent, où mon esprit voyait parfois d'autres formes se substituer à leurs significations originelles (je comprenais par exemple "Il pouvait reconnaître en eux la volonté des navires" là où il était écrit "... à …
En une poignée de petits chapitres illustrés de peintures de John Constable, Jacques Roubaud raconte cinq épisodes de la vie d'un personnage récurrent dans son œuvre, Mr. Goodman, avec qui il partage bien des traits biographiques. À chaque étape, de son enfance à l'approche de la vieillesse, ce sont des méditations autour des paysages de nuages, que Constable a peint de manière obsessionnelle, et qui se mêlent à d'autres thèmes chers à Roubaud : la période de l'occupation, l'Angleterre, et les dispositifs de la mémoire. Mr. Goodman sera finalement le sujet d'une réminiscence décisive, lui permettant de retrouver grâce à John Constable une enfance oubliée.
J'ai aimé lire ces phrases aussi ductiles que les nuages qu'elles décrivent, où mon esprit voyait parfois d'autres formes se substituer à leurs significations originelles (je comprenais par exemple "Il pouvait reconnaître en eux la volonté des navires" là où il était écrit "... à volonté des navires"). J'ai trouvé très jolie aussi la réflexion finale sur le degré de permanence du changement.