henri reviewed Antimanuel de littérature by François Bégaudeau
Review of 'Antimanuel de littérature' on 'LibraryThing'
4 stars
Après des signatures comme Bernard Maris pour l'économie ou Michel Onfray pour la philosophie, l'iconoclaste série des antimanuels des éditions Bréal accueille François Bégaudeau pour un antimanuel de littérature assez malin. returnreturnÀ une critique frontale des manuels classiques, qu'il trouve plutôt bien faits dans l'ensemble, Bégaudeau préfère satisfaire au cahier des charges d'un "antimanuel" en se concentrant sur les thèmes que n'abordent pas les ouvrages scolaires et qu'il estime pourtant essentiels, à savoir les questionnements sur la définition de la littérature, sur son rôle, sa position, sur le plaisir qu'elle peut apporter au lecteur. Interrogations également sur l'écrivain et sur la langue. returnreturnJ'ai trouvé le livre passionnant. Le propos qui aurait pu être assommant est allégé par la langue plaisante et intelligente de l'auteur qui essaie constamment de ne pas se prendre au sérieux : le texte est truffé de blagues de potaches (voir le lexique et les notes de …
Après des signatures comme Bernard Maris pour l'économie ou Michel Onfray pour la philosophie, l'iconoclaste série des antimanuels des éditions Bréal accueille François Bégaudeau pour un antimanuel de littérature assez malin. returnreturnÀ une critique frontale des manuels classiques, qu'il trouve plutôt bien faits dans l'ensemble, Bégaudeau préfère satisfaire au cahier des charges d'un "antimanuel" en se concentrant sur les thèmes que n'abordent pas les ouvrages scolaires et qu'il estime pourtant essentiels, à savoir les questionnements sur la définition de la littérature, sur son rôle, sa position, sur le plaisir qu'elle peut apporter au lecteur. Interrogations également sur l'écrivain et sur la langue. returnreturnJ'ai trouvé le livre passionnant. Le propos qui aurait pu être assommant est allégé par la langue plaisante et intelligente de l'auteur qui essaie constamment de ne pas se prendre au sérieux : le texte est truffé de blagues de potaches (voir le lexique et les notes de bas de page auxquelles l'éditeur participe dans le même style) qui permettent de contrebalancer un sujet qui peut vite dériver vers un aristocratisme orgueilleux. Ce côté potache pourra en agacer quelque uns comme l'a été Pierre Assouline (cf. sa critique assassine sur son blog). Mention spéciale à l'étude des textes de Didier Wampa et au très drôle chat illustrant les début de chapitres. L'iconographie est abondante et de qualité. returnreturnLisons Bégaudeau lecteur de Nietzche lecteur de Montaigne lecteur de Plutarque.